Triskalia Les jeunes réalistes face au diktat des marchés
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Alors que le monde laitier bouge très vite, les jeunes éleveurs ont intérêt à bien le comprendre pour ne pas se laisser surprendre. C’est ce qui a conduit Triskalia à convier ses jeunes adhérents à une journée d’information. « Notre coopérative a vu arriver cent nouveaux jeunes laitiers depuis la fin des quotas, un record », se félicite Frédéric Conq, président de la section laitière.
« Les États généraux de l’alimentation ne changent rien aux règles du marché. Dans cinq ans, on n’en parlera plus », affirme Stefan Nether, directeur du développement chez ODA (société de conseil). Le décor est planté, l’éleveur laitier se doit d’être réaliste. Pour avoir de la visibilité, il faut regarder les cours néo-zélandais sur lesquels la France s’aligne avec six mois de retard.
Les attentes du consommateur changent et pour Stéphane Gouin, maître de conférences à Agrocampus Ouest, la qualité de la matière première ne suffit pas à créer de la valeur. Les producteurs ont intérêt à surfer sur la vague du local et à communiquer sur les réseaux sociaux.
Directeur des PGC chez Laïta, Jean-Marie Le Bris enfonce le clou : « Les négociations commerciales se déroulent dans un meilleur esprit cette année, mais rien ne dit que cela va durer. C’est conjoncturel. » Le groupe est présent dans une cinquantaine de pays et c’est à l’international qu’il se développe.
La coop, un atout
Jean-Marie Le Bris veut s’appuyer sur les producteurs pour améliorer le positionnement de la marque Paysan Breton. « Nous allons insister davantage sur le terme “paysan”. Être une coopérative nous donne des atouts car nous sommes attachés au territoire, nous savons d’où viennent nos produits. » Le débat nourri avec la salle n’a pas viré à un échange stérile sur le prix du lait. Signe d’un changement de génération ?
Pascale Le CannPour accéder à l'ensembles nos offres :